Questions / Réponses sur l’angiologie

Les varicosités sont des petites veines ou veinules superficielle dilatées, plutôt bleues, dues à une hyperpression.
Les télangiectasies, voisines des varicosités, sont des petits capillaires superficiels, roses ou rouges, de forme allongée, comme étirée.
Le traitement le plus efficace consiste à pratiquer des microscléroses par injection de produit sclérosant dilué. Un blanchissement s’obtient habituellement mais il est rarement complet; il persiste souvent une teinte rose pâle, beaucoup moins voyante que les varicosités pré-existantes.

Des traitements adjuvants peuvent être proposés contre les varicosités : électrocoagulation fine, laser.

Oui. Il se produit, pendant la grossesse, une véritable inondation d’hormones féminines, en particulier des œstrogènes, dont le rôle principal est de fabriquer et de dilater les vaisseaux du placenta.
Dans les jambes, les petits vaisseaux subissent le même effet.

Après l’accouchement, les varices liées à la grossesse diminuent, certaines disparaissent seules.

Les varices persistantes pourront être traitées soit par sclérothérapie, soit par chirurgie ambulatoire. 

Les médicaments anticoagulants ont pour effet d’éviter la formation de caillots sanguins (thrombus) dans les veines,les artères ou le cœur.

Leur action consiste en un ralentissement de la circulation.

Il existe deux sortes de médicaments anticoagulants:

• les antivitamines K (qui se présente sous la forme de comprimés à avaler) et

• les héparines qui se présentent sous forme injectable.

On peut utiliser les anticoagulants notamment dans les phlébites profondes, l’implantation de certaines valves cardiaques, l’embolie pulmonaire, l’immobilisation prolongée ou le plâtre, les troubles du rythme cardiaque.

Les causes des ulcères de jambe sont variées.

Les ulcères variqueux, qui dépendent des varices, sont les plus fréquents. La condition de leur guérison, ainsi que leur prévention, passe par l’ablation des varices qui les alimentent.

Oui, mais pas toujours. Les fractures peuvent endommager les veines.

Les phlébites survenant lors de l’alitement consécutif au traumatisme peuvent obturer les veines profondes. Des varices secondaires peuvent apparaître.

Non.
Il s’agit plutôt du déficit musculaire au profit du tissu adipeux qui est un facteur de risque d’apparition de varices. Il existe alors un freinage au retour veineux.

Les varices de l’enfance sont très rares et témoignent, à priori, d’une malformation veineuse congénitale.

Au moment de la puberté, des petites veinules peuvent apparaître sur les jambes des jeunes filles. Une surveillance médicale s’impose.

Parfois ces veinules se stabilisent, voire diminuent : hygiène et traitement médicaux suffisent.
Si les veinules s’accentuent, il convient alors de les enlever.

Aucun régime n’est indiqué si votre poids est normal.
Ne faites pas d’excès alimentaire et suivez les règles d’hygiène veineuse.

Oui. Les varices se manifestent également chez les hommes.
Leur prédisposition héréditaire est certainement identique à celle des femmes, mais ils ne sont pas soumis aux hormones féminines favorisant les varices. Ils sont pour cette raison, moins souvent atteints de varices.

La pilule contient des hormones féminines à des taux physiologiques.
Si vous la tolérez et n’éprouvez pas de problème de jambe, vous pouvez continuer de la prendre.
Si vous ne la tolérez pas, vous pouvez essayer d’autres pilules moins dosées (mini pilule), ou bien changer de moyen de contraception.

Non. La contention élastique n’enlève pas les varices.

Bien adaptée, elle les écrase et arrête le reflux veineux.

C’est un traitement médical primordial qui ne se prend pas par la bouche mais qui se porte !

Deux buts sont recherchés dans la surveillance du traitement :

•  l’efficacité : le traitement doit être efficace (ralentir suffisamment la coagulation pour éviter la formation de thrombus). Un traitement pas assez dosé ne sert à rien.

•  la sécurité : un traitement trop dosé peut faciliter l’hémorragie.

•  Oublier de contrôler régulièrement l’efficacité de son traitement par une analyse de sang pour la mesure de l’INR.

•  Oublier de signaler à son médecin la survenue d’accidents hémorragiques, même légers (ecchymoses, saignement des gencives par exemple).
• Prendre sans avis médical d’autres médicaments pouvant exposer à un risque de saignement (aspirine, anti inflammatoire par exemple).

Le sport idéal est celui qui impose un effort progressif, avec une respiration régulière et des contractions bien rythmées des muscles des membres inférieurs.

Les sports conseillés sont :

• la marche : la marche prolongée type randonnée renforce tous les mécanismes de retour veineux.

•  la bicyclette

•  la natation : l’eau exerce une pression sur les veines et favorise le retour veineux; les battements de jambe sont particulièrement efficaces.

•  la gymnastique au sol : on favorisera les mouvements renforçant les muscles abdominaux, fessiers et jambiers, ainsi que les mouvements respiratoires.

•   le golf

• le ski de fond

•  le jogging : bénéfique s’il est pratiqué sur un terrain souple

Les sports déconseillés : ce sont des sports qui demandent des efforts brutaux, des contractions musculaires prolongées, un effort en apnée, des piétinements et sauts sur place et qui sont susceptibles d’altérer la circulation de retour (football, tennis, squash, handball, basket escrime, sports de combat).

A noter que les grosses veines apparentes qu’arborent souvent les sportifs ne sont pas forcément dues à une insuffisance veineuse. Il ne faut pas les confondre avec des varices. Sous l’effet d’efforts musculaires intense, le débit artériel est très augmenté et la circulation de retour plus importante, d’où ces veines surchargées et gonflées mais normales.

L’insuffisance veineuse regroupe l’ensemble des pathologies secondaires à une stagnation ou ralentissement du sang dans les veines.
Elle présente souvent des sensations de lourdeur des jambes mais peut évoluer jusqu’aux complications cutanées ou vers la phlébite en passant par l’oedème, les crampes la nuit, une fragilité aux traumatismes avec des bleus, le syndrome d’impatience des membres inférieurs et bien sûr les varices.

C’est une maladie de plus en plus fréquente qui touche plus de 50% des femmes et 25% des hommes. L’insuffisance veineuse est de plus en plus importante dans les pays Européens.